Distribution illégale : Le manga cible privilégiée des pirates
- hello96450
- 20 mai 2022
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 21 sept. 2022
Le secteur de l’édition connait lui aussi ce phénomène de masse apparu dans l’industrie
musicale à la fin des années 90. Si le manque à gagner est difficile à chiffrer pour les éditeurs, il inquiète une profession qui multiplie les initiatives pour endiguer le phénomène. En un an, dans le monde, la distribution illégale de livres numériques en ligne a augmenté de 58% selon MUSO.

C’est l’un des chantiers prioritaires du moment : lutter contre l’explosion du piratage de livres numériques. S’il touche surtout le genre mangas - One piece, Demon Slayer - le phénomène est pris très au sérieux par les éditeurs et le SNE.
Un mécanisme bien rodé.
Les pirates scannent les chapitres des BD japonaises dans leur version originales et les traduisent en anglais ou en français, et les mettent à disposition du public avant même que les tomes ne soient disponibles dans le pays. Pour mesurer l’ampleur du phénomène, en France, au premier trimestre 2022, le troisième site proposant des livres numériques était un site illégale avec près de 380.000 visiteurs uniques par mois selon l’ARCOM. En France, un tiers des lecteurs de livres numériques pratique le piratage.
Quelles ripostes ?
Au Japon, les ayants droits des mangas ont créé The International Anti-Piracy Organization.
En France, Glenat, qui édite notamment One piece, vient de lancer une plateforme gratuite sur laquelle est disponible, entre autres, les premiers chapitres de leurs best-sellers.
Le SNE et l’ARCOM travaillent à l’établissement d’une liste noire de sites pirates.
Si la pratique est loin d’avoir atteint celle rencontrée par le secteur de la musique et du cinéma, le secteur de l’édition n’échappe pas aux lois du marché, c’est l’hypothèse de la reine rouge. Il doit poursuivre son analyse interne, entendre et traduire les signaux de moins en moins faibles du marché, évaluer les menaces à neutraliser et les opportunités à exploiter.
Bienvenue dans l’espace digital darwinien !
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